La cybercriminalité arrive en tête du baromètre des risques publié par l’assurance Allianz. La situation est d’autant plus complexe que les cybercriminels ont non seulement adopté une approche plus professionnelle, mais ils ont aussi capitalisé sur l’insécurité ambiante.
Selon une étude de Bessé (courtier et conseils en assurances), beaucoup d’entreprises sous-estiment ou n’ont pas conscience des arrêts ou retards de fonctionnement qui peuvent être générés après une cyberattaque. En revanche, elles surestiment leur capacité́ à retrouver rapidement un niveau normal d’activités.
Une cyberassurance peut-elle être l’occasion de prendre conscience de ses forces et faiblesses ? La cyberassurance avance progressivement dans les grandes entreprises. Selon une enquête réalisée auprès de plus de 1 600 professionnels de l’informatique et de la cybersécurité dans le monde par Netwrix, spécialisé dans la cybersécurité, 44 % des entreprises ont déjà souscrit une cyber assurance et 15 % prévoient de les imiter au cours des 12 prochains mois.
Mais très peu de TPE/PME ont souscrit à une cyberassurance. Pourtant, les primes ne sont pas très élevées (entre 1000 et 4000 euros/an) et surtout sa couverture est plus large qu’une RCPro !
1. Protection financière : La cyberassurance offre une protection financière contre les coûts associés à une violation de données. Elle peut couvrir des dépenses telles que l’intervention en cas d’incident, la réparation des systèmes, les enquêtes judiciaires et les frais juridiques.
2. Continuité des activités : En réduisant la charge financière d’un incident de cybersécurité, la cyberassurance permet aux entreprises de se concentrer sur le processus de rétablissement plutôt que d’être submergées par l’impact financier. Cela permet aux entreprises de se rétablir plus rapidement et de conserver leur stabilité financière pendant une période difficile.
3. Gestion des risques : La cyberassurance est un élément important de la gestion des risques. Bien qu’il soit toujours préférable de prévenir les violations de données, une police d’assurance cybernétique suffisante peut atténuer les dépenses considérables qui surviennent après une violation – de l’enquête aux relations publiques et aux frais juridiques, en passant par les amendes réglementaires.
4. Combler les lacunes de la couverture : Les produits d’assurance standard pour les entreprises, comme la couverture de la responsabilité civile générale et les polices d’assurance contre les erreurs et omissions, ne couvrent généralement pas les pertes liées aux cyberattaques, laissant les entreprises vulnérables face au coût total des cyberattaques. Les polices d’assurance cybernétique visent à combler cette lacune de couverture.
5. Résilience : En couvrant le paiement des rançons, la remédiation des logiciels malveillants et d’autres coûts, les polices de cyberassurance peuvent aider les entreprises à limiter les dommages, à se rétablir plus rapidement et à améliorer leur niveau global de résilience cybernétique.
Il est important de noter que la couverture spécifique fournie par une police d’assurance cybernétique peut varier en fonction des besoins de l’entreprise, des types de données qu’elle stocke et de son secteur d’activité². Il est donc recommandé de travailler avec un professionnel de l’assurance pour choisir la couverture la plus appropriée pour votre entreprise.
Lors de la souscription d’une cyberassurance, les entreprises commettent souvent plusieurs erreurs courantes. En voici quelques-unes à éviter :
1. Sous-estimer la nécessité d’une cyberassurance : De nombreuses entreprises, en particulier les petites, sous-estiment le risque de cyberattaque. Elles peuvent croire que leur fournisseur informatique gère tous leurs besoins en matière de cybersécurité, ce qui n’est pas toujours le cas.
2. Supposer que toutes les polices sont identiques : ces polices d’assurance peuvent varier considérablement en termes de couverture et d’exclusions. Il est important de faire des recherches approfondies et de comprendre les conditions de toute police avant d’y souscrire.
3. Méconnaître le processus de demande : Le processus de demande d’une cyberassurance est une étape importante qui nécessite une attention particulière. Les assureurs exigent souvent des informations détaillées sur les mesures de sécurité, la formation du personnel et les pratiques de gestion des données de l’entreprise¹. Fournir des informations inexactes ou incomplètes au cours du processus de demande peut entraîner des problèmes lors d’une demande d’indemnisation.
4. Ne pas prendre en compte les limites de la couverture : Les entreprises négligent souvent de prendre en compte les limites de couverture de leur police. Il est important de s’assurer que les limites de couverture de la police sont suffisantes pour couvrir les coûts potentiels d’un cyberincident.
5. Ne pas mettre à jour la couverture : La croissance et l’évolution d’une entreprise s’accompagnent d’une augmentation des risques liés à la cybersécurité. Les entreprises devraient régulièrement revoir et mettre à jour leur couverture de cyberassurance pour s’assurer qu’elle reste adéquate.
6. Ne pas comprendre les exclusions de la police : Toute police de cyberassurance comporte des exclusions³. Il est essentiel de comprendre ce qui n’est pas couvert par votre police.
N’oubliez pas que le choix de la bonne police de cyberassurance est une étape cruciale dans la gestion du risque cybernétique. C’est toujours une bonne idée de travailler avec un courtier ou un agent expérimenté qui peut vous guider tout au long du processus et vous aider à éviter ces erreurs courantes.