Comment optimiser la gestion de son patrimoine IT

À l’heure des rationalisations, les investissements destinés à entretenir les infrastructures ne sont pas toujours considérés comme prioritaires. Ils doivent pourtant être réalisés régulièrement afin de maintenir la pérennité et l’évolutivité du système d’information.

 

Des serveurs plus ou moins récents et performants, des systèmes d’exploitation de plus en plus variés, des applications métier plus ou moins exigeantes… Le parc informatique d’une entreprise s’apparente, parfois, à un inventaire à la Prévert. Ces disparités techniques, voire géographiques et organisationnelles, compliquent la gestion du patrimoine IT.

Résultat, certaines entreprises les assimilent à des investissements non prioritaires. Mais cette absence de politique à long terme peut engendrer des coûts supérieurs à une gestion régulière et rationnelle. Ces dépenses supplémentaires peuvent découler d’une rupture de la continuité de service, de failles de sécurité non corrigées ou d’une raréfaction des compétences sur une technologie précise. Ce sont autant de menaces potentielles qu’il convient d’analyser attentivement pour déterminer un point d’équilibre entre sous-investissement et sur-équipement, entre performances économique et opérationnelle.

 

Ce point d’équilibre exige d’assurer :

  • Une veille permanente afin de connaître la road map des éditeurs et constructeurs (fin de vie des maintenances, nouvelles technologies, correctifs de sécurité…) mais aussi les évolutions réglementaires
  • Des mesures régulières afin d’évaluer la sollicitation des infrastructures et l’inter-dépendance entre les composants ;
  • Une anticipation des nouveaux besoins des métiers et des collaborateurs (comme le BYOD – « Bring your own device » ou la volonté des salariés de travailler avec leurs équipements personnels) et leurs incidences sur les ressources nécessaires
  • Une gestion des licences visant à optimiser des ressources logicielles de l’entreprise.

 

« Nous nous organisons de façon à renouveler, chaque année, un quart de notre parc pour éviter d’avoir des disparités importantes, précise Jean-Marc Paris, responsable de service à ICDC (Caisse des dépôts). Nous avons aussi mis en œœuvre de nouvelles technologies permettant de mutualiser de façon assez simple la puissance globale que nous fournissons au SI. Grâce à cette méthode, nous récupérons le “surplus” de capacité non exploité sur certaines applications pour l’allouer à d’autres infrastructures. Cette gestion nous a permis de passer de 1000 à 2000 serveurs logiques sans avoir une augmentation significative de notre budget d’investissement ».

Ce point d’équilibre passe aussi par le Maintien en Condition Opérationnelle (MCO). « Parent pauvre » de nombreux Plans de continuité d’activité (PCA), le MCO vise entre autres à apprécier la pérennité des intervenants externes consultés, à choisir entre logiciels spécifiques et progiciels sur des critères de long terme et à définir des exigences de portabilité, de migration et de déploiement. Mais il convient aussi d’alterner des séries de mesures et d’évaluation avec des périodes de stabilité des infrastructures.

Dans un environnement en constante évolution, toutes ces mesures sont indispensables pour bénéficier d’un Système d’information (SI) d’une entreprise en condition opérationnelle et d’efficacité maximum.

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