PME : comment bien protéger vos données

Panne d’un disque dur, infection virale, rançongiciel, incendie, dégât des eaux, erreur humaine… : les pertes de données ont plusieurs causes. Les conséquences peuvent être dramatiques pour l’entreprise. Il convient donc de prendre des précautions afin de sauvegarder ses précieux documents.

 

synology
NAS

 

« Il ne faut jamais mettre ses œufs dans le même panier ». Ce proverbe s’applique aux données informatiques. Cette sage précaution est assez simple à mettre en place et évite de perdre des documents stockés sur un seul disque dur. Il existe différentes solutions adaptées à vos besoins et moyens.

La sauvegarde sur disque dur externe
C’est la méthode la plus simple et la plus abordable financièrement. Les prix des disques durs externes sont en effet devenus très attractifs ces dernières années. Il ne faut donc pas se priver d’en acheter quelques-uns pour réaliser des sauvegardes régulières de ses documents.
Ces opérations peuvent se faire de façon automatique (il est possible de régler la fréquence et les jours par exemple) avec des logiciels gratuits comme Cobian Backup, SyncBack ou encore Synkron.

Disponibles en français, ces programmes proposent différents types de sauvegarde. Premièrement, la sauvegarde complète : tous les fichiers sont stockés sans tenir compte d’une sauvegarde antérieure. Il y a ensuite la sauvegarde différentielle. Comme son nom l’indique, cette option ne s’occupe que des fichiers modifiés. Enfin, l’option incrémentale : on ne sauvegarde que ce qui a changé depuis la dernière sauvegarde quelle qu’elle soit (complète, différentielle ou incrémentale).

Deux précautions valent mieux qu’une : il convient de conserver ces disques durs externes en dehors de l’entreprise afin d’éviter qu’ils soient endommagés lors d’un sinistre, perdus ou volés.

Les stockages en ligne
En quelques années, le stockage sur internet s’est démocratisé grâce à quelques applications appréciées pour leurs qualités comme SkyDrive de Microsoft et Google Documents. Ces offres d’hébergement mettent à votre disposition un gros (25 Go pour Microsoft) disque dur virtuel. Vous pouvez y accéder depuis n’importe quel ordinateur par le biais d’un navigateur web et en précisant votre identifiant et mot de passe. Une fois connecté à votre disque dur virtuel, vous pouvez y placer vos documents (texte, photos, vidéos) ou, à l’inverse, en télécharger.

Depuis, de nouveaux services sont apparus. Plus complets, ils permettent de bénéficier de sauvegardes automatiques et de synchronisations (depuis n’importe quel ordinateur, vous accédez à la dernière version du fichier). L’un des plus connus est Dropbox. Par défaut, tout compte créé dispose de 2 Go de stockage gratuit. L’éditeur propose des offres payantes afin de disposer de capacités supérieures, de 50 Go à 1To.

Apparu plus récemment, le français OVH propose HubiC (25 Go gratuits et des offres payantes). L’application doit être installée sur l’ordinateur et se présente sous la forme d’un nouveau disque amovible, comme n’importe quelle clé USB connectée. Trois dossiers sont présents dans l’architecture par défaut (Documents, Images, Vidéos), mais vous pouvez en ajouter d’autres à votre guise.

Il existe une dizaine d’offres fournissant des services similaires. Différents critères doivent être pris en compte pour sélectionner une offre :
La taille maximale d’un fichier : certains fournisseurs n’acceptent pas de fichiers supérieurs à 100 Mo (comme SkyDrive). D’autres n’imposent aucune limite.
Les types de fichiers acceptés : texte, photo, vidéo…
L’installation ou non d’un logiciel sur PC.
La synchronisation multiposte : elle permet d’accéder aux dernières versions des documents depuis plusieurs ordinateurs.
La sécurité des transmissions : certains éditeurs se contentent du SSL tandis que d’autres proposent le chiffrement AES 256 local et une clé… qui peut être connue de l’éditeur. C’est le cas de Dropbox et de SugarSync. A l’inverse, Mozy (filiale du géant du stockage EMC) et Wuala (filiale de LaCie) offrent en option une clé personnelle.

Le NAS
Abréviation de Network Atached Storage, cette technologie permet d’accéder à vos données sauvegardées depuis différents ordinateurs. Pour simplifier, il s’agit d’un boitier (qui a des composants identiques à un PC) dans lequel sont insérés plusieurs disques durs. Connecté à une box ou un routeur, il fonctionne comme un serveur. Vous pouvez accéder aux données depuis n’importe quel navigateur (après avoir entré un identifiant et mot de passe) installé sur un PC, un smartphone ou une tablette.
L’autre intérêt majeur du NAS est de faciliter la duplication de vos données grâce à la technologie RAID (Redundant array of independent Disks). Il existe différents modes de RAID. Dans le cas présent, c’est-à-dire la sauvegarde des données, le RAID 1 est la meilleure solution. Dans ce mode, les deux disques insérés dans le NAS sont montés en « miroir » : ils ne font plus qu’un. Toutes les données stockées sur le Disque 1 sont automatiquement copiées sur le second. Cette synchronisation évite ainsi de tout perdre si l’un des deux supports tombe en panne. Par contre, dans ce mode, deux disques de 1 To chacun ne font pas un disque virtuel de 2 To mais de 1 To.

 

Partager :

Dans la même catégorie

Publié le : 07/11/2024

Qu’est-ce qu’une attaque par ransomware ?

Découvrir
Publié le : 04/11/2024

Ma petite entreprise n’intéresse pas les pirates !

Découvrir
Publié le : 24/09/2024

Pourquoi les pirates volent-ils nos mots de passe ?

Découvrir
error: Le contenu est protégé !!