Pour être acceptée par tous les salariés et usagers, la sécurité ne doit pas être une contrainte. Si sa conception ne doit souffrir d’aucune lacune, son acceptation par tous implique un usage simple et transparent.
C’est l’objectif ambitieux que s’est fixé Alexis Gollain, un jeune ingénieur qui a créé sa société Kazeko à Tours. Hébergée à la pépinière d’entreprises dans le quartier du Sanitas, cette entreprise de trois personnes a été lauréate du prix Tour(s) Plus à l’occasion du Top des Entreprises d’Indre-et-Loire en décembre 2015.
par Philippe Richard
À l’origine spécialisée dans le conseil (électronique embarquée, objets connectés, communications sans fil…) pour des grands comptes à Paris et des start-ups de Tours, Kazeko développe en parallèle des solutions pour la sécurité et les contrôles d’accès via les smartphones.
Le contrôle d’accès est en effet une problématique majeure pour les entreprises, car il s’agit de soumettre l’entrée d’un établissement, ou de locaux spéciaux à l’intérieur d’une entreprise, à une autorisation d’accès. Celle-ci a pour but de protéger des personnes, des biens ou des informations. Elle peut donc s’adresser au personnel de l’entreprise ou seulement aux visiteurs et fournisseurs, mais aussi à certains collaborateurs devant accéder à des lieux sensibles (bureaux d’études, salles informatiques, laboratoires…).
L’autorisation d’accès consiste à prouver l’identité de la personne souhaitant accéder à un lieu défini. Trois méthodes sont possibles : montrer ce que l’on sait (taper un mot de passe), présenter ce que l’on possède (une carte à puce, un badge) ou enfin prouver qui l’on est grâce à une caractéristique physique propre (biométrie).
Une solution de Kazeko intègre les deux dernières méthodes. Cette solution est actuellement conçue pour un client de la start-up tourangelle. « L’idée est de s’appuyer sur une carte de reconnaissance biométrique. Cette carte, dont la sécurité de la partie biométrique est gérée par notre client, permet d’ouvrir la porte d’un local en particulier. Cette carte peut être associée à une pointeuse. Dans ce cas, une personne ne peut pas passer dix cartes à la place de ses collègues. Même si la biométrie n’est pas une solution parfaite à 100 % en terme de sécurité, elle a le mérite d’identifier parfaitement une personne », explique Alexis Gollain.
À la différence d’autres solutions, l’avantage du procédé de Kazeko est l’intégration de la gestion des cartes, des droits d’accès permanents et temporaires, des horaires et de l’historique au niveau électronique. « Rien n’est stocké sur le smartphone. Tout est enregistré dans le contrôleur et le téléphone n’est qu’un visualiseur autorisé, tient à rassurer Alexis Gollain. Nous pouvons envoyer des droits à distance sur l’appareil mobile pour gérer par exemple une opération de maintenance sur un boîtier. Et c’est l’administrateur du jour qui est autorisé à faire cette opération ».
Alexis Gollain et son équipe, qui a « plein d’autres idées en stock », travaillent également au développement d’une solution qui utilise le smartphone pour entrer dans un local ou dans un campus. Plus besoin d’utiliser une carte biométrique. Grâce à une connexion Bluetooth, le terminal mobile échange des données avec le boîtier fixé près d’une porte ou d’un portillon s’il s’agit par exemple d’un campus. La société commercialisera « dans le courant de l’année » son contrôleur et du service à des entreprises.
Avec cette seconde application, Alexis Gollain confirme sa volonté de relever des défis en créant des solutions qui renforcent la sécurité sans que les utilisateurs ne s’en rendent compte.